Un vent glacial soufflait ce samedi 19 mars 2022, rappel de ce vent des Aurès qui glaçait les os des soldats  français crapahutant en Algérie à cette époque et qui pour certains donnèrent leurs jeunes vies;

 Aussi Il est indispensable  de se souvenir et ne pas croire que ces dramatiques évènements sont bannis à jamais, surtout tout particulièrement en ce mois de mars, qui voit en Ukraine la barbarie perpétrée à l'encontre des civilssont lot d'atrocités. Oui! ces atrocités de la guerre sont cette fois sur le sol européen, simplement à 2000km de chez nous, un saut de puce pour un missile, juste à côté... en Ukraine !

 Pourquoi cette commémorations pourraient penser les plus jeunes? Nos enfants  et nos jeunes adultes  n'ont connu aucune guerre, aucun conflit armé? Mais si! souvenez-vous l'ex Yougoslavie ! et ces atocités! Mostar, comme Kiev ville matyrisée! l'histoire est un éternel balencier!

Rien n'est définitif, la paix est toujours fragile. Alors, depuis la loi du 6 décembre 2012, le 19 mars est la "journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

   Cependant certains pieds noirs, harkis, ou anciens combattants estiment que ces accords ne marquent pas la fin de la guerre puisque  les violences se sont poursuivies jusqu'à l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962. Mais trêve de polémique vis-à-vis de tous les morts, souvenons-nous simplementet réfléchissons, mais surtout n'oublions jamais!

   Oui ! ce 19 mars 2022 est un jour de mémoire, important pour les jeunes générations qui n’ont aucune notion d’un conflit armé et des atrocités qu’il génère toujours !

   








    C’est à Lorez le Bocage qu’avaient lieu ces cérémonies du souvenir. Chevry était représentée par son maire Didier FOURDRAIN, le porte-drapeau de la commune Mr. LAMOUREUX ainsi que le ʺCorrespondantʺ Défense de la commune Mr. D’Estampes.

     Après le discours du président des anciens combattant, Yves Boyer maire de Lorrez à lu le texte de Geneviève Darrieussecq, Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. ( A découvrir en fin d'article.)

        Puis le traditionnel dépôt de gerbes : celle des anciens combattant, celle du département, déposée par Isoline Garreau conseillère départementale et maire de Diant, enfin celle de Lorrez où avait lieu la cérémonie, déposée conjointement par Yves boyer et Cécile Grégoire maire déléguée de Préau.


La cérémonie s'est achevée part la traditionnelle minute de silence avec l'inclination respectueuse  des drapeaux, la marseillaise clôturant enfin cette émotionnelle commémoration.

Le correspondant Défense

3ème adjoint

Claude René d’Estampes

 

Madame Geneviève Darrieussecq,

Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

 

Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Ma

II y a 60 ans, après un Iong processus et de difficiles négociations, dans un contexte d’exacerbation des violences, des accords étaient signés entre les représentants du Gouvernement de la République française et ceux du Gouvernement provisoire de la République algérienne.

Signés le 18 mars 1962, les accords d’Evian prévoyaient un cessez-le-feu applicable dès le 19 mars à midi sur tout le territoire algérien. La paix n’était pas encore là mais un horizon se dégageait pour la sortie de guerre.

Avec tous les bouleversements que cela impliquait. Avec tous les drames intimes et collectifs qui ont surgi. Avec les violences et le cycle des représailles qui ne se sont pas éteints après le 19 mars.

Pour beaucoup, sur les deux rives de la Méditerranée, il y eut un avant et un après. Il y eut une multitude de sentiments, une avalanche de ressentiments, une pluralité de réactions et de douleurs, le voisinage du soulagement et de la détresse. Cette diversité et ces blessures sont la source de la mémoire plurielle et fragmentée de la Guerre d’Algérie.

Pour des milliers de soldats, des appelés et rappelés du contingent, des militaires de carrière, des forces de l’ordre de métropole et d’Afrique du Nord, c’était la possibilité d’un retour prochain dans Ieur foyer, c’était aussi pour certains l’amertume de la situation militaire.

Près de 30 000 d’entre eux avaient été tués, près de 70 000 blessés. Parmi ceux qui en sont revenus, aucun n’a oublié ce qu’il a vu, ce qu’il a vécu, ce qu’il a entendu. Près de deux millions d’appelés et de rappelés ont servi en Afrique du Nord, pendant 18, 28 ou 30 mois. Etudiants, jeunes cadres, ouvriers, agriculteurs, artisans, employés, c’est toute une génération, toute une société, qui a été marquée par cette guerre et le reste aujourd’hui. Notre France en est l’héritière.

Pour les harkis, pour les soldats membres des formations supplétives, cette date marque le début d’une tragédie. Pour beaucoup, ce fut l’heure de la violence et des représailles. Pour d’autres, ce fut l'exil, l’abandon d’une terre aimée puis l’indifférence voire le mépris sur une terre qui les a mal accueillis. Par la parole du Chef de l’Etat et par la Ioi, la République a reconnu la singularité du sort des harkis et a ouvert le temps du pardon.

Il n’est pas un pied-noir, pas un rapatrié d’Algérie qui n’ait oublié la terre évanouie de ses parents. Ils ont vécu un douloureux exil, ils ont vu Ieur monde s’engloutir. Ils ont connu et souffert des violences après le 19 mars. II y eut le drame de la rue d’lsly, le 26 mars 1962, dont le caractère impardonnable a été récemment reconnu par le chef de l’Etat. II y eut les massacres d’Oran, le 5 juillet 1962. En redisant son attachement aux rapatriés et à Ieurs familles, la République a rappelé avec force les douleurs de l’exil et les conditions d’arrivée en métropole.

Les mémoires de la Guerre d’Algérie sont douloureuses mais elles sont précieuses. Notre mission collective est de porter un regard lucide sur les blessures du passé, de poursuivre le travail d’histoire, de vérité et de réconciliation.

Pour ce 60ème anniversaire, le Mémorial national de la Guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie situé à Paris, quai Branly, a été rénové et embelli. Ainsi, ce lieu de mémoire rend hommage aux victimes civiles et militaires, facilite la pédagogie et invite à la transmission.

Pour ce 60ème anniversaire, nous prenons collectivement l’engagement de continuer à enseigner la Guerre d’Algérie, de faciliter l’accès aux archives, de mettre en valeur les témoignages, d'expliquer les faits et les évènements, de regarder l’histoire en face, de faire dialoguer les mémoires.

Pour le 60ème anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie, la France a besoin de se retrouver sereinement en un lieu et en un temps commun, de se rassembler sans polémique autour de tous ceux qui ont été touchés par ce conflit, de faire unité autour du souvenir et de la transmission. Ainsi, le 18 octobre 2022, un hommage national sera organisé. A une date symbolique, celle de l’anniversaire de la promulgation de la Ioi reconnaissant officiellement le caractère de guerre et de combats aux événements d’Afrique du Nord, un texte qui mettait fin aux non-dits et aux litotes.

Aujourd’hui, 19 mars 2022, partout en France, nous nous souvenons et nous rendons hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

 

Geneviève Darrieussecq